Au terme d’un appel à projet qui a réuni cinquante candidatures, Tournefeuille a choisi, le 20 décembre 2016, l’artiste Emilie Prouchet Dalla-Costa pour réaliser la première œuvre d’art pérenne du futur parcours artistique contemporain.
Un des axes forts du projet « Routes Singulières » à Tournefeuille est la création d’un parcours artistique contemporain autour de trois installations pérennes, transformant l’espace urbain et le regard singulier sur la ville.
Pour la première installation artistique pérenne, qui sera située dans le quartier Quéfets aux abords du lycée Françoise, Tournefeuille a lancé un appel à projet en septembre 2016. Cinquante candidatures, issues de toute la France et de l’étranger, ont été étudiées par un jury composé d’élus de la Ville, de la proviseur du lycée Françoise, et de l’Usine, Centre National des Arts de la Rue et de l’espace public.
C’est l’artiste Emilie Prouchet Dalla-Costa qui a été choisie, pour son projet « Ra Yo », majestueuse sculpture en acier corten de 5 mètres de hauteur. Le jury a été convaincu par sa démarche artistique forte, mais aussi par sa volonté de construire un lien entre art et industrie en travaillant avec les usines locales, ainsi que par la qualité pédagogique du projet auquel seront associées deux classes du lycée Françoise durant une année entière.
Emilie Prouchet Dalla-Costa, jeune sculpteur d’œuvres monumentales, est originaire du Tarn et Garonne. Elle est également enseignante à l’université.
Rencontre avec l’artiste Emilie Prouchet- Dalla Costa
Emilie, que signifie pour vous créer pour l’espace public ?
« C’est créer une œuvre « in situ », c’est à dire en tenant compte du lieu qui va accueillir l’œuvre, afin de transformer et redécouvrir le paysage à travers l’œuvre ».
Quel a été le point de départ de votre démarche artistique ?
« Le point d’ancrage de mes œuvres réside dans les formes artistiques primitives comme l’art précolombien ou la statuaire néolithique ».
Pourquoi des œuvres monumentales ?
« Pour se confronter à l’espace et à l’environnement dans une démarche quasiment architecturale ».
Vous utilisez essentiellement l’acier Corten pour vos sculptures : quel rapport entretenez-vous avec la matière ?
« Avant tout, il faut préciser que le Corten est un acier autopatinable qui développe en surface une pellicule de rouille qui protège la matière au lieu de l’attaquer. De ce fait, il ne nécessite pas de vernis, il reste brut et sa couleur et sa texture évoluent dans le temps. C’est presque une matière vivante. Ce qui me fascine dans le travail de l’acier Corten et du métal en général, c’est le rapport étroit que j’entretiens avec le feu lorsque je soude, découpe ou fonds la matière. Le travail du métal est pour moi avant tout la maitrise du feu ».
Lien : http://prouchet-dalla-costa.fr/
Légende et crédit des photos
Photo 1 : © Emilie Prouchet Dalla-Costa
Photo 2 : Photomontage de l’œuvre © Emilie Prouchet Dalla-Costa